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mercredi 9 mai 2018

France 2022 : L'Europe et la France (3ème partie)



En mémoire d'Aldo Moro (1916 - 1978)
assassiné par les brigades rouges 


Au temps du roi Josias,
la parole du Seigneur me fut adressée :


« Avant même de te façonner dans le sein de ta mère,
je te connaissais ;
avant que tu viennes au jour,
je t’ai consacré ;
je fais de toi un prophète pour les nations. »

(Jr 1, 4-7)



Tribune en cours de rédaction


Cette tribune est une synthèse et un complément des tribunes antérieures à propos de l'Europe :


     * Quelle Europe pour demain ?

     * L'Europe et la France (2ème partie)

     * L'Europe et la France (1ère partie)  


Elle  en croise également certains éléments avec le contenu des tribunes suivantes :




     * Principes pour favoriser 
        une saine Union nationale

     * Le casse-tête 
        de la stratégie économique en France

     * Création d'une monnaie
        de service et d'abondance

     * Saine anthropologie 
        pour un projet solide


Le thème de la France et de l'Europe est envisagé selon une anthropologie ternaire. L'homme n'y est pas réduit à ses dimensions physiques et psychologiques, au seul donné de son âme et de son corps mais envisagé dans sa globalité par la considération d'un troisième niveau qui intègre les deux premiers : sa dimension spirituelle.

Le développement intégral de l'homme : esprit, âme et corps, un défi de tous temps et, plus encore, de l'époque contemporaine. Défi qu'une politique à courte vue risque de relever de manière indigente par l'oubli et même la négation de ce qu'est l'homme en vérité privant alors la plupart des Européens de l'oxygène indispensable à leur survie et à leur épanouissement.

Prisonnier d'une anthropologie binaire, l'homme européen se meurt, l'Europe - la France et les autres nations européennes - ne sont plus animées par le souffle qui vous entraîne sur les chemins de l'audace, sur les voies de la transcendance, vers les cimes d'où le regard magnanime devient capable d'embrasser la totalité du réel au lieu de le réduire de manière outrancière et de s'enfermer dans des labyrinthes sans issue.

A bien regarder ce qui se passe aujourd'hui en Europe, nous pouvons avoir le sentiment que ses habitants ne savent plus à quel saint se vouer comme s'ils avaient perdu une clef essentielle. Chaque nation se trouve embarquée dans un sauve-qui-peut général et, par là même, devient la proie de n'importe quel prédateur, d'un plus malin que soi qui a bien compris que l'Europe est une bastide à conquérir sans qu'il soit besoin de l'assiéger puisqu'elle doute tellement d'elle-même que la voici réduite à un état de grande vulnérabilité.

Si elle n'y prend pas garde, l'Europe tombera d'elle-même, comme un fruit trop mûr, dans l'escarcelle d'un empire qui se moque de l'anthropologie ternaire comme de l'an quarante mais qui sait au moins compter, ce que ne sait plus faire une élite européenne embourbée dans le refus de la transcendance et, par suite, privée d'une connaissance foncière et viscérale du réel. Plus précisément, cette élite ne sait compter que pour elle-même, pour son propre enrichissement. Elle se moque des peuples et des "classes" laborieuses, tous les sans grades qui triment au jour le jour dans des conditions devenues pitoyables, faute de sens historique et donc de vision à long terme, faute de vigilance et ... d'honnêteté, tant matérielle qu'intellectuelle et spirituelle.

L'Europe, tel un grand corps malade, souffre de mille morts qu'elle s'inflige à elle-même en détruisant des sanctuaires qui devraient demeurer inviolables, en laissant ou en poussant d'innombrables femmes au désespoir voire en les incitant à des négligences coupables. Qu'elle ne s'étonne pas d'être ensuite secouée par des peuples affamés, plus vigoureux, moins enclins à s'apitoyer sur eux-mêmes, plus ouverts à toute vie naissante, moins crispés sur des richesses illusoires.

Coupé de sa dimension spirituelle, l'homme européen ne sait plus être simplement et se réfugie dans ce qui peut paraître le combler mais qui ne rassasie que son corps et son âme avant de les fatiguer, de l'ennuyer lui-même ou de le lasser tout en laissant son esprit à l'abandon, en jachère ou au chômage.

Le projet France2022 traite le problème européen à la racine et à la cime pour ne rien oublier de la complexité des enjeux actuels : il s'agit, ni plus ni moins de parachever une oeuvre qui démarra dans un grand esprit de ferveur mais qui, faute d'humilité, d'écoute, d'audace, d'imagination, d'énergie, de courage, d'engagement, de ténacité ... est aujourd'hui enlisée dans les eaux pestilentielles d'une décadence morale, spirituelle et, par suite, économique.

Désormais, les racines de l'Europe sont comme revêtues d'un cache misère pusillanime et ses plus hautes cimes disparaissent derrière les nuages d'une montée d'ignorance, semble-t-il sans remède, du moins à vue humaine. Il suffirait pourtant de prendre la peine d'entendre et d'écouter les sources les plus vives, celles qui ont jailli en plein coeur du vingtième siècle alors que tout semblait perdu. Des esprits éminents ont su élever leur pensée au-dessus d'une mêlée sans nom, sans but et sans horizon à une époque où sévissaient, tous azimuts, quelques cervelles égarées par les bruits du monde ou par l'ambition d'un orgueil insensé. Cet orgueil qui guette à tout instant l'esprit européen trop fier de ses réussites alors qu'il a l'insigne avantage d'habiter un continent où tout concourt au bien de ceux qui savent admirer et utiliser intelligemment les multiples avantages qu'offrent à la fois sa situation sur le globe terrestre et son histoire marquée du sceau d'une Providence éminemment généreuse à son endroit.

Oui, il suffirait de bien vouloir prêter l'oreille et d'ouvrir son coeur pour qu'il devienne une terre fertile et féconde en projets dignes d'un passé tourmenté et pourtant glorieux. Le lecteur assez patient pour y consentir pourra se replonger dans les eaux vives d'un Baptême qui a greffé en terres européennes la trilogie indépassable des trois vertus théologales : la Foi, l'Espérance et la Charité, trois vertus sans lesquelles tout homme végète lamentablement ou s'agite en pure perte. Il découvrira alors ou redécouvrira l'impératif de la seconde naissance pour vivre selon l'Esprit et participer au déploiement d'une Europe enfin rendue à elle-même, enfin libérée des carcans où l'emprisonnent toutes les vues rabougries, toutes celles qui se fondent sur une anthropologie au rabais. Le chemin de cette libération est d'une simplicité biblique : écouter de tout son corps, méditer de toute son âme et contempler en esprit et en vérité. Par exemple en prenant connaissance de cet enseignement magistral de Michel Fromaget au sujet de l'antropologie ternaire à l'école de trois géants de la pensée : Nicolas Berdiaev, Maurice Zundel et Claude Tresmontant (vidéo de 45 minutes).

Une fois qu'est bien saisie l'amputation de l'homme par la réduction de l'anthropologie ternaire à une anthropologie binaire et même zoologique, nous pouvons développer ce qu'entraîne cette mutilation dans les champs politique, social, économique, juridique et religieux car son examen éclaire des pans entiers de l'imbroglio qui plonge les Européens dans l'expectative, l'angoisse, le mépris ou la sidération. Beaucoup se demandent comment l'Europe en est arrivée à faire si pâle figure alors même qu'elle dispose de nombreux atouts pour rayonner.

Il semble, en premier lieu, que l'Europe ait perdu le sens d'une loi donnée, offerte comme un don précieux. Ne recevant plus la loi comme un don, elle essaie en vain d'être autonome. La voici en train de pondre des textes, de parler, de menacer ... en pure perte. La loi d'un plus fort la condamne à gesticuler puisqu'elle ne veut pas recevoir la seule autorité qui vaille : celle qui vient d'en haut. Elle n'écoute même plus ses peuples qui s'affolent. L'Europe refuse de se laisser conduire par l'Esprit Saint qui parle au coeur de tout homme pourvu que lui soit rappelée cette possibilité, pourvu qu'il apprenne à tendre l'oreille, qu'il ne s'abrutisse pas dans ces lieux où s'agglutinent des corps désarticulés, des âmes en perdition, des esprits sans boussole. 

Sans tenir compte des flux migratoires, l'Europe se dépeuple. Un comble pour une terre des plus hospitalières sur toute l'étendue du globe terrestre. Elle s'étonne ensuite d'être envahie de toutes parts. Se demande quel règlement pondre encore. Pondre, toujours pondre et fermer les yeux sur les causes premières des dérèglements en cours. Réglementer comme des enfants construisent à marée montante un château de sable au bord de l'océan ... 

L'Europe submergée pourrait faire front commun. L'Europe divisée, lézardée, fissurée ... se transforme en passoire mais au lieu de redouter l'afflux de personnes chassées de leurs terres par les désordres du monde, ne devrait-elle pas d'abord se blinder contre les idées malthusiennes qui la rendent frileuse et qui la poussent à détruire l'espérance au sein même d'innombrables femmes ? Qui la tirent sur une voie suicidaire.

L'Europe n'est pas tant menacée de l'extérieur que du tréfonds d'une barbarie sans cesse prête à renaître et à user sans vergogne des moyens techniques les plus récents pour déraciner une relève pourtant indispensable à la survie d'un modèle prophétique : celui qui préfère toujours la vie commençante à celle qui va sur son déclin. Celui qui se laisse vivifier par l'Esprit au lieu de s'installer dans des coutumes mortifères.

L'Europe, la France en particulier, est en panne même si les apparences de ce printemps 2018 mettent d'abord en relief les déboires de nos voisins : l'Allemagne, l'Italie, le Royaume Uni. Leur difficulté à former un gouvernement cohérent. Où il semble que la culture du compromis historique soit à bout de souffle tandis que notre modèle non proportionnel paraît relever la tête. Combien de temps, notre Vème république tiendra-t-elle encore ? Résistera  t-elle à la dégradation sans précédent des conditions d'existence simplement matérielles de nombre de nos concitoyens, dont ceux qui subissent depuis plusieurs semaines les conséquences d'un conflit sectoriel (transport ferroviaire au printemps 2018) qui les prend en otage ? Et de tous ceux qui sont touchés de plein fouet par les années d'errance d'un pouvoir central, incapable de défendre les intérêts immédiats d'un peuple français qui vit très mal un abandon de souveraineté pourtant essentiel et qui vit dans sa chair les conséquences d'un surendettement calamiteux de l'Etat français.

Le fonctionnement actuel de l'Union européenne est critiqué tous azimuts. Certains pensent pouvoir le transformer, d'autres ne voient aucun remède, tentent de s'en défaire ou envisagent de s'en extraire mais aucune de ces options n'a de chance d'aboutir tant que nous n'aurons pas combattu, au sein même de chaque nation, dans le coeur de chaque personne et donc en nous même, tout ce qui nous porte au repli frileux, à la désespérance, à l'inaction, à juger bêtement, à maudire, à désobéir à mauvais escient, à condamner, à tyranniser ou à exploiter autrui ...

Au mal spirituel qui guette chacun d'entre nous n'existe aucun remède simplement économique, politique, moral ou guerrier. Combattre l'épée à la main en s'en prenant à plus petit que soi ainsi que le prône l'aberration de l'IVG n'a jamais apporté la moindre once de paix, bien au contraire. Tant que nous ne consentons pas à trancher en nous tout ce qui nous tient en esclavage, nous nous agitons en vain et nous cherchons hors du champ immédiat de nos compétences des remèdes illusoires.

Tout projet politique digne de ce nom doit accorder la plus grande attention aux corps intermédiaires contribuant au développement de l'esprit d'écoute, d'entraide, de générosité, ... Il doit également favoriser l'incarnation d'un principe de réalité qui ne se laisse pas dominer par des intrigues idéologiques (orchestrées par des groupes d'influence) et d'un principe de subsidiarité qui laisse à chacun assez de moyens pour ne pas dépendre sans cesse du bon vouloir d'une autorité qui prétend tout contrôler, tout décider, tout examiner.

C'est l'une des ambitions phares du projet France 2022 : faire en sorte que tous les corps intermédiaires se sentent enfin reconnus dans leurs prérogatives et non pas régis par une loi centrale qui tend à tout régenter comme si ces corps étaient incapables d'agir par eux-mêmes, de prendre d'heureuses initiatives, de tenir compte des réalités de terrain et d'en tirer des enseignements vivants, bien différents de ceux qui engendrent toutes les demi-mesures à prétention nationale voire continentale. Dans un monde en mutation accélérée, les acteurs de terrain n'ont pas à être enfermés dans des carcans en lesquels l'esprit ne dispose plus d'aucune marge de manoeuvre. Ces acteurs ont besoin que la France, et l'Europe avec elle, passe d'un jacobinisme sclérosant, stérilisant voire meurtrier à un girondisme sans complexe.

L'Europe, la France et tous les pays membres de l'Union, souffrent à différents degrés des abandons de souveraineté engendrés par le non respect du principe de subsidiarité d'autant que ces pertes touchent des pans essentiels : démographie, monnaie, agriculture, intégrité territoriale voire culturelle et linguistique. La diversité des pays de l'Union européenne paraît être un handicap pour tous ceux qui rêvent d'un ensemble unifié, parlant d'une seule voix, obéissant aux mêmes injonctions ... Cette diversité est pourtant une chance qu'il faut savoir saisir. Elle montre déjà que l'Union européenne ne peut bien fonctionner qu'en évitant de se perdre dans tous les détails qui relèvent d'une spécificité locale : il lui faut travailler sur une base restreinte de principes et non sur une kyrielle de dispositions ou de prescriptions qui relèvent de la seule souveraineté des nations européennes voire de provinces constitutives d'une nation.

Chez nous, l'impact des abandons de souveraineté est d'autant plus fort que la France s'est organisée de manière excessivement jacobine : dès que l'Etat français démissionne, il entraîne tout le pays sur une même pente sans qu'une région ou une province rebelle ne puisse faire entendre une voix discordante. Le projet France2022 prévoit de sortir de cette ornière en redonnant à des municipalités plus puissantes et à des régions plus solides une autonomie dont elles n'auraient jamais dû être privées. Cet accroissement d'autonomie passe notamment par une révision de la distribution des pouvoirs, de la politique fiscale, des mises en projets d'infrastructure, de la création de monnaie, de l'application des lois, de la politique familiale et de l'aménagement du territoire.

Cet accroissement d'autonomie des municipalités et des régions ou provinces est commandé par un troisième principe (après les deux premiers évoqués ci-avant : subsidiarité et réalité) : l'autonomie de subsistance telle que prônée par la permaculture et donc son corollaire : le principe de sécurité des approvisionnements. Principe qui s'oppose à la thésaurisation maladive qu'engendre toute peur de manquer dans un environnement si déréglé qu'il paraît invalider l'abondance naturelle qui préside sur terre en faveur de l'homme.

Remarquons d'emblée que le respect de ces trois ou quatre principes élémentaires dessine le visage d'une tout autre Europe : une Europe qui ne cède pas aux sirènes d'un libre échangisme destructeur de valeurs et, au bout du compte, suicidaire pour ses propres enfants.

Dés lors que nous en revenons aux principes et à leur articulation, maintes difficultés sont résolues et d'innombrables faux problèmes s'évaporent car c'est dans les fondements que réside une grand part de la solution. Lorsqu'ils sont remis en cause, démolis, attaqués ... surgissent quantités d'obstacles, d'impasses, de noeuds ... que l'on s'échine en vain à "traiter" parce qu'alors on se contente d'agir en surface tandis que des mouvements de fond sapent tout espoir de s'en sortir.

Ainsi en est-il de l'atteinte radicale portée à l'encontre des enfants à naître : en sapant ce fondement essentiel, en autorisant la mise à mort de l'enfant dans le sein de sa mère, en remboursant ce crime, la plupart des pays européens ruinent les bases du droit positif. Ils voient alors surgir d'innombrables difficultés qu'ils prétendent résoudre par des mesurettes sans voir qu'ils auraient tout intérêt à revoir sérieusement l'instauration de droits usurpés, malsains et profondément destructeurs. Il suffit d'ailleurs d'analyser les causes d'avortement pour comprendre que l'IVG ne remédie à aucune d'entre elles et, pire encore, qu'il contribue seulement à les aggraver et donc à accroître le nombre d'avortements. La stabilisation ou le déclin de ce nombre n'intervenant qu'en dernier lieu lorsque le nombre de femmes en âge d'enfanter finit par décroître.

Il manque à la France et à l'Europe une vision claire de la vérité. Le travail de clarification, objet entre autres d'un exercice philosophique proposé aux terminales en 2018 : "Toute vérité est-elle définitive ?" mérite d'être mené tambour battant en tenant compte des deux piliers qui soutiennent toute vérité : exactitude et complétude. Dans un monde qui a l'obsession de l'exactitude, c'est évidemment la complétude que l'on néglige alors même qu'elle est capitale puisqu'elle balaie toute prétention individuelle et même collective : aucun d'entre nous, aucun groupe aussi informé et savant soit-il, n'est en mesure de tenir un discours complet sur le moindre sujet et a fortiori sur la moindre personne de sorte que tout ce que je puis affirmer d'un tel ou d'une telle n'est jamais qu'une goutte d'eau dans un océan qui échappe totalement à mon jugement.

La question de la vérité (et non pas simplement des vérités éparses, péremptoires et/ou chancelantes) est aujourd'hui, comme hier, déterminante dans un domaine aux multiples ramifications : l'anthropologie (voir la tribune : Saine anthropologie). La moindre erreur à ce sujet nous entraîne parfois aux antipodes de la vérité sur l'homme, son environnement, sa destinée, ses besoins ... et nous conduit à rejeter des pans entiers de la sagesse d'origine divine au prétexte qu'elle nous parvient toujours par le truchement d'une médiation humaine censément imparfaite, sujette à caution, perfectible ...

Il peut arriver alors que nous devenions excessivement méfiants au risque d'être imbus de nos propres raisonnements et au point de perdre de vue notre condition radicale, de nous croire nus, dépouillés de tout alors que nous sommes sans cesse l'objet d'une sollicitude qui se déploie avec d'autant plus de générosité à notre égard que nous savons nous reconnaître débiteurs. En France et en Europe, le risque est grand pour chacun d'entre nous d'oublier qu'à chaque instant, je ne puis tenir, ordinairement et a fortiori dans l'épreuve, qu'en raison des trésors embellis et transmis par ceux qui m'ont précédé. Cette perte de mémoire, aux allures paradoxales puisque l'Europe est un musée à ciel ouvert, guette tout esprit tenté par les mirages d'une notoriété de mauvais aloi : celle qui se fonde sur des réussites mondaines obtenues par imprudence, impudeur, esbroufe et autres subterfuges.

Me sachant irrémédiablement débiteur, je n'aurai plus la tentation de juger abruptement et il me deviendra beaucoup plus facile de participer à la transformation d'un monde en gestation. Par dessus tout, je comprendrai que les multiples attentats (avortements) commis aujourd'hui à l'encontre de l'oeuvre portée par le sein maternel sont une négation pure et simple de l'inachevé qui traverse de part en part tout le corps social et des imperfections inhérentes à tout processus en cours. C'est au fond un refus de notre condition humaine et de son perfectionnement voire de sa lenteur. Trop pressés d'en finir, nous voici impatients de mettre un terme à une histoire qui, chaque jour, ne fait que commencer. Impatients de cueillir des fruits, de récolter des lauriers, nous en oublions de laisser grandir en nous ce qui nous portera au-delà de nous même dans un mouvement qu'il nous est impossible d'anticiper, de contrôler dans les moindres détails.

Dès lors que j'accepte d'être débiteur, je n'ai plus rien à prouver. Il me suffit d'accueillir ce qui vient, ce qui est ordonné à ma fin la plus sublime même si cela n'apparaît pas clairement dans l'instant présent. Je n'ai plus à me soucier outre mesure du lendemain. Je n'ai plus à paraître méritante, au-dessus du lot, meilleure que je ne suis. Je n'ai plus besoin d'entrer dans le jeu de toutes ces compétitions qui finissent toujours par broyer ceux qui ont le malheur de les idolâtrer et ceux qui n'ont aucun goût pour elles. Je m'aperçois enfin que l'Europe, et la France en particulier, ont la possibilité d'être un signe fort de contradiction dans un monde où des empires à la dérive réduisent en esclavage adultes et enfants. A la condition sine qua non de mettre un terme à la guerre livrée aux générations montantes par le développement d'une fausse liberté : celle de tuer la chair de ma chair.

L'enfant à naître ne me rend pas plus débitrice que je ne le suis déjà. Il n'est pas non plus un titre de gloire, un dû ... Il est dans l'ordre d'un amour qui surpasse toutes mes peurs, toutes mes préventions, toutes mes certitudes. L'Europe et la France, par l'IVG, sont entrées dans un labyrinthe où règnent menaces, frayeurs, violences, dérèglements en tout genre. Le projet France2022 prévoit, entre autres, de sortir de cette situation apparemment sans issue par, entre autres, la création d'une monnaie de service et d'abondance.

Une telle création d'une monnaie nationale a également pour but de sortir de l'enlisement provoqué par un endettement de l'Etat et des collectivités qui signe l'arrêt de mort de toute politique publique digne de ce nom. Plus grave encore : cet endettement fait peser sur les générations à venir un poids déraisonnable en transformant une situation débitrice ordinaire en une banqueroute. Notons au passage que nous devons l'IVG et le commencement de la faillite de l'Etat au même personnage ..., à l'un de ceux dont le crédit est fortement usurpé et qui, à moins de se repentir tant que cela est possible, mettra beaucoup de temps à rembourser la dette qu'il a contractée au détriment des contribuables français non seulement par incompétence et par négligence mais aussi pour servir ses propres intérêts.

L'analyse plus poussée de la banqueroute de l'Etat français et d'autres états européens montre un refus collectif d'assumer notre position débitrice ordinaire : plutôt que de l'accepter et d'en tenir compte, nous en transférons le poids sur ceux qui ne peuvent plus voir le jour et sur tous ceux qui viendront après nous. Au lieu de penser et d'agir à la lumière de notre radicale pauvreté, nous faisons comme si nous étions pleins aux as. Pendant ce temps-là, une fraction importante de notre jeunesse déboussolée se meure parce qu'elle se laisse séduire par des modèles de réussite illusoire pensant de la sorte échapper au couperet échafaudé par tous ceux qui sont aujourd'hui aux affaires sans penser à un autre avenir que le leur.

Pendant qu'une multitude de travailleurs payés au lance pierre trime jour après jour, une caste de nantis, présente jusqu'au sommet de l'Etat français, vit sur un grand pied  aux frais du contribuable de sorte que le pouvoir politique devient inaudible : il prône des restrictions et des économies pour tous ceux qui peuvent le moins les supporter tandis qu'il organise pour son compte, pour sa cour et pour ses complices des "fêtes" somptueuses, des environnements de luxe, des conditions d'existence hors du commun, des sécurités abracadabrantesques, des positions de pouvoir et d'influence démesurées, ... , sous prétexte d'être au service des autres ! Qui ne voit que la situation est devenue explosive ?

Tandis que certains, parmi les politiques, se comportent de manière indécente, d'autres assument courageusement des tâches sans lesquelles la vie des plus humbles ne trouverait aucun remède terrestre de sorte qu'il est vain de jeter la pierre en bloc contre le monde politique : ici, comme ailleurs, coexistent des crapules et des saint(e)s. S'il faut combattre ceux qui abusent de leur position, tel le personnage évoqué plus haut dans cette tribune, il est beaucoup plus nécessaire de revenir aux fondements de l'Europe et de notre pays pour préparer l'avenir.

Le projet France2022 ne prévoit donc pas de mettre fin à la construction européenne en tirant la couverture à soi ou en l'accablant de tous les maux. Que sont en effet les défauts que nous risquons de lui prêter avec complaisance en regard des avantages qu'elle rend possible ? Encore faut-il bien s'entendre : le possible reste hypothétique tant que subsistent les conséquences d'un paganisme originel si bien ancré sur le sol européen qu'il nous valut deux guerres mondiales (et tant d'autres conflits) dont nous peinons à nous relever et dont l'IVG et autres aberrations contemporaines sont aujourd'hui les expressions les plus manifestes. Pour faire bref, il semble que ce paganisme soit fondé essentiellement sur la préservation maladive ou le développement anarchique des situations de rente et qu'il se déchaîne dès qu'apparaît la moindre remise en cause d'un tel ordre inique. 

Par définition, toute génération montante est susceptible d'aller mettre un coup de pied dans une fourmilière où chacun tente (vainement) de conserver et d'asseoir ses positions de confort. Si bien qu'une Europe prospère court, à tout moment, le risque de voir d'un mauvais oeil ce qui menace ses routines les plus établies. Le risque s'accroît encore dès qu'une crise survient : l'esprit païen veut un coupable, un bouc émissaire et il ne tarde pas à en trouver un !

Le paganisme, sans cesse résurgent en Europe, trempe ses racines dans un athéisme de bas étage, celui qui ne comprend pas que l'existence de Dieu dans une vie d'homme est une affaire sérieuse : il dépend de ma volonté, de ma mémoire et de ma sensibilité que Dieu occupe une place sensible et quasi palpable dans ma vie. Sans la conjugaison de ces trois puissances et leur mise en oeuvre effective, je ressemble à un morceau de  bois mort à la surface des eaux : j'aurai tôt fait d'imputer mes malheurs à des forces qui me dépassent et je passerai mon temps à me considérer comme victime d'éléments sur lesquels nous n'aurions aucun moyen d'agir. Si je ne cède pas à ce penchant accusateur, j'entre dans une course contre la montre pour tenter de tout contrôler et de tout maîtriser et je finis par m'épuiser tant subsistent d'incertitudes et de surprises dans une vie de femme et, plus encore, dans le destin d'une société ou d'une civilisation !

Dans l'Europe et la France contemporaines, tout paraît être ordonné pour organiser la disparition de Dieu comme si tout pouvait dépendre de notre seule volonté et se résoudre par l'entremise d'un humanisme bon teint étayé par des conquêtes scientifiques capables de tout résoudre. C'est ainsi qu'au nom d'une pseudo liberté, d'un pseudo droit et d'une pseudo science, sont anéantis chaque jour dans le sein maternel des enfants en puissance qui ne demandaient qu'à voir le jour. Ce faisant, c'est l'inattendu de Dieu, sa prodigalité, sa générosité et son humilité que nous refusons d'accueillir voire que nous combattons car Dieu ne s'impose jamais à celui ou à celle qui le rejette. 

Notons ici que l'islam a beaucoup plus à redouter de l'athéisme et du matérialisme ambiants au sein de l'Europe que des autres religions : une religion aussi peu sûre d'elle-même pour en venir à persécuter les chrétiens et les juifs sera vite balayée par un vent de modernité qui, chaque jour, prétend pouvoir se passer de la Providence. Et l'islam ne sera pas chahuté par quelques mesures gouvernementales indigentes qui manquent de courage politique mais, de manière interne, par la défection des jeunes générations instruites qui ne manqueront pas de remarquer qu'une religion qui refuse d'être questionnée, remise en cause, bousculée par les changements en cours n'est pas digne d'être embrassée, respectée et propagée. Seules quelques têtes brûlées peuvent encore s'imaginer qu'en prenant les armes, en terrorisant les populations civiles et en se comportant comme des voyous, elles réussiront à instaurer un califat européen.

Dans le corps de la femme qui se prépare à l'accouchement se tisse de manière d'abord invisible ce que nos étroitesses d'esprit sont incapables de concevoir et d'imaginer : un dieu en puissance s'apprête à voir le jour ; un être unique est en mesure d'apporter à notre monde le surcroît de charité qui le fera passer d'une logique de mort, d'anéantissement et de rébellion imbécile à une logique d'obéissance intelligente, de vie et de construction.

L'Europe et la France se meurent d'un refus de l'ineffable : elles se sont enfermées dans des systèmes pusillanimes où règne la peur du lendemain, où sévissent les sacrilèges les plus odieux, où se propagent sans vergogne d'innombrables attentats contre les plus faibles. Au lieu de s'inventer un avenir contre nature, l'Europe et la France feraient bien de revenir aux merveilles de la nature et aux prodiges du surnaturel. Non pas aux accents d'une mystique désincarnée ou d'une spiritualité antireligieuse mais dans le sillage d'une piété en laquelle crainte, révérence, obéissance, intelligence saine et critique font bon ménage.

L'Europe doit sans cesse rester vigilante. En s'unissant, les nations européennes risquent en effet de penser l'ensemble comme une autre Amérique, une autre Chine, une autre Inde. Autrement dit, elles risquent de raisonner seulement en masse ou en taille critique et, ce faisant, d'oublier les spécificités qui la rendent unique. Ce risque est patent dans les domaines économique et politique. L'exemple des agricultures européennes en est une bonne illustration : contrairement aux Etats-Unis (ou au Brésil) où l'espace est ordonné de tout autre façon, les Européens n'ont aucun intérêt à viser le gigantisme, à développer des exploitations agricoles de grande taille. D'une part, ces exploitations n'atteindront jamais la dimension de leurs concurrentes, d'autre part ce modèle sert le jeu de puissances qui n'ont que faire du terrain, des paysages, de la beauté, de la santé des personnes puisqu'elles n'ont qu'un seul objectif : maximiser un profit financier singulier et non pas un profit global pour le plus grand nombre, y compris ceux qui sont menacés par les conséquences d'une course au gigantisme.

En d'autres termes, les nations européennes ont tout intérêt à sortir d'un paradigme qui ne jure que par les exportations quitte à multiplier les importations ! Ce modèle est fort attrayant pour tous ceux que réjouit le développement des flux commerciaux. Ils y voient un signe de bonne santé économique, de liberté, de vitalité ... et cela, avec d'autant plus de facilité, qu'ils opposent à ce modèle l'image négative d'un pays sous embargo ou qui entre dans une phase protectionniste. Il y a là une grave erreur de perspective, une source de confusion et, au bout du compte, une opposition artificielle entre une situation (export florissant) encensée de manière imbécile et une autre (embargo) qui installe des peuples dans la misère ou une autre (protectionnisme) que les bons esprits vilipendent à souhait sans comprendre que nombre de leurs concitoyens souffrent chaque jour du jeu d'une concurrence internationale, déloyale ou faussée.

Autosuffisance de bon aloi

Le projet France2022 défend et promeut l'idée d'une autosuffisance de bon aloi : celle qui ne se réduit pas à une autarcie orgueilleuse, à un mépris de ce qui vient d'ailleurs, à un repli frileux sur des positions que l'on voudrait intangibles. Le projet France2022 motive l'intérêt et même la nécessité d'une telle autosuffisance par des considérations économiques, sociales, géopolitiques, ... Elle a déjà été évoquée dans une tribune consacrée à la nouvelle organisation politique de la France : municipalités de plus grande taille et découpage en cinq provinces. Il est bon d'y revenir ici pour la développer. 

Cette volonté et ce choix délibérés d'une autosuffisance de bon aloi, notamment pour les produits de première nécessité, s'inspire des principes de la permaculture : disposer l'espace (en l'occurrence aménager le territoire de la France comme de l'Europe) de telle sorte que chaque territoire (celui d'une municipalité, d'une province ou d'un pays par exemple) subvienne en grande partie à ses besoins sans avoir à faire appel à des ressources extérieures et de telle sorte que chaque fois qu'il ne peut pas se suffire à lui-même, il parvienne à un échange au moins équilibré avec ses partenaires et, pourquoi pas, (légèrement ?) excédentaire en sa faveur. 

Cette pétition de principe est facile à énoncer sur le papier. Elle est bien entendu difficile à mettre en oeuvre. Le principal point de vigilance concerne les tentatives de domination en matière d'export. Dès lors qu'elles sont excessives, elles mettent en péril d'autres foyers de production et engendrent des relations de dépendance risquées pour les populations mais aussi une frilosité diplomatique qui finit par devenir lâcheté : quand un Etat, une région du monde, dépend trop fortement d'approvisionnements extérieurs et de ses performances à l'export, il préfère tolérer l'inadmissible chez ses partenaires et la boucler, fermer sa gueule, quand il faudrait au contraire parler et agir avec force.

Dès que l'on prend le temps d'analyser en profondeur où le bât blesse, on ne manque pas en effet de découvrir des situations de prime abord inimaginables, tel cet "Empire de l'or rouge" que Jean-Baptiste Malet a su décrypter avec brio. Au terme de son enquête, apparaissent nettement les désastres engendrés par la volonté hégémonique et par l'obsession de la domination à l'export d'un seul, en l'occurrence la Chine ; de ses complices : industriels de l'agro-alimentaire, grande distribution et mafias et, au bout du compte, de nous autres consommateurs. En mettant à toutes les sauces de la tomate d'industrie, coupée par des ingrédients qui masquent pour les consommateurs africains la toxicité d'un concentré de mauvaise qualité, nous finissons par contribuer à une destruction massive d'emplois, à la paupérisation des producteurs de tomates, à l'esclavage de personnes rendues prisonnières de systèmes mafieux, à la dégradation de l'état de santé des populations les plus vulnérables. Tout cela au nez et à la barbe d'une Europe qui ne sait plus défendre, les siens et des peuples asservis, contre les pratiques abominables de quelques parrains d'un trafic effroyable.

Le principe de l'autosuffisance de bon aloi ne s'applique pas seulement aux marchandises. Il vaut également pour les services. Il vaut plus encore pour la démographie et ce que l'on qualifie de "ressources humaines". Quand une municipalité (une province ou un Etat) ne se donne plus les moyens de trouver en son sein les personnes capables d'assumer les innombrables fonctions requises par la vie en société (de plus en plus complexe), elle perd des marges de manoeuvre et finit par dépendre de manière excessive d'apports extérieurs finalement redoutés par les autochtones : toute migration véhicule son lot d'étrangetés plus ou moins acceptables par une population d'autant plus récalcitrante qu'elle s'est elle-même placée en situation de déclin car ce qui choque aujourd'hui bon nombre de personnes en Europe c'est la sensation d'être envahies, dépossédées de leurs us et coutumes, menacées dans leur existence même, sensation greffée sur les ravages d'un malthusianisme suicidaire déjà évoqué à propos de l'abolition de la peine de mort pour les tout-petits en gestation et de l'école. Dans la situation actuelle de déclin en Europe, l'étranger est perçu de manière hâtive comme un poids qui l'alourdit et l'aggrave quand il n'est pas exploité de manière éhontée par des esclavagistes comme dans l'exemple de "L'Empire de l'or rouge (vidéo extraite de l'émission "On n'est pas couché" du 17 juin 2017" au sud de l'Italie. En situation de prospérité, le sentiment à l'égard d'une personne extérieure est tout autre : elle est perçue comme participante à un mouvement d'expansion et comme facteur de progrès.

Détentrices d'immenses richesses matérielles et immatérielles, l'Europe et la France en particulier, sont et vont devenir une terre d'immigration pour tous ceux qui cherchent à fuir les innombrables tensions planétaires et pour les excités d'une guerre absurde contre l'Occident. Nous ne pourrons accueillir dignement et sereinement ceux-là (demandeurs d'asile) tout en contenant ceux-ci (terroristes) qu'à la condition de sortir d'un déclin démographique intérieur et, pour ainsi dire viscéral, qui nous rend extrêmement craintifs et nous rend incapables de coopérer de manière assez efficace. 

Si nous renonçons à nous "reproduire" intelligemment, de façon responsable, nous ne cesserons pas de redouter d'être un jour "remplacés" et nous resterons impuissants à nous défendre puisque nous nous résignons à la mort de millions d'êtres humains en gestation comme si n'existait qu'une telle solution en situation de détresse. 

L'une des réponses possibles à ce déclin d'origine malthusienne, philosophique (application erronée du principe de l'entropie au domaine du vivant) et juridique (multiplication de droits secondaires pour des "forts" au détriment de droits primaires pour des "faibles") est développée dans la tribune : "Création d'une monnaie de service et d'abondance" qui a de multiples objectifs dont celui, primordial, de redonner à chaque nation européenne une souveraineté malencontreusement perdue à la suite d'une mauvaise analyse des difficultés rencontrées par le "Serpent monétaire européen (SME)" et par l'instauration de l'Euro qui profite surtout à l'Allemagne (mais pas à tous les Allemands) et à certains secteurs d'activité de ses voisins mais qui handicapent lourdement des pans entiers de leurs économies. Notons à ce propos que l'Euro joue un rôle de baromètre d'une part (seulement) de la santé économique d'une nation qui l'adopte. La tentation est naturelle de vouloir s'en débarrasser ! Le projet France2022 prévoit plutôt d'en contourner et d'en dépasser les principaux inconvénients pour n'en garder que les avantages et parvenir ainsi à rétablir une balance commerciale, et plus globalement une balance des paiements, dont le déséquilibre actuel pour la France est l'indice très net d'un dysfonctionnement majeur de notre économie.

La France devra en effet saisir toutes les occasions de sortir de sa dépendance à l'égard des importations de produits ou de services qu'elle est capable d'élaborer elle-même et d'offrir moyennant une remise en cause des pratiques actuelles. Cela vaut non seulement pour l'industrie mais aussi pour l'agriculture. Un seul exemple déjà mentionné dans une tribune antérieure suffira pour illustrer cette nécessité d'une plus grande autosuffisance : alors que la France est l'un des rares, sinon le seul pays, à pouvoir produire toutes les variétés de légumineuses, elle importe les 4/5 de sa consommation. L'Europe dans son ensemble n'est guère mieux armée malgré un sursaut récent (voir ci-après). Situation que les plus malins tenteront toujours de justifier mais qui traduit l'abandon d'une politique d'indépendance. Abandon qui véhicule avec lui toutes sortes de démissions voire de trahisons. L'Europe semble enfin avoir pris conscience du problème. Voir par exemple : une étude datant de 2015.




Titre de la tribune dans d'autres langues :

Europa und Frankreich (Teil 3)

Europe and France (Part 3)

أوروبا وفرنسا (الجزء 3)

Եվրոպան եւ Ֆրանսիան (Մաս 3)

Europa eta Frantziako (parte 3)

Еўропа і Францыя (частка 3)

欧洲 和 法国 (第 3 部分)

유럽 ​​과 프랑스 (3 부)

Europa og Frankrig (del 3)

Europa y Francia (Parte 3) 

Avrupa ve Fransa (Bölüm 3)

 



    







 






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